Mon écriture a trois petites têtes, la première prétend faire des histoires, le deuxième prend des images et les complète de mots, la troisième se juxtapose à des artistes. Les trois têtes n'ont pas de dents et portent un bonnet de laine en cette période.

samedi 17 juin 2017

La Grande Der - 60


Le cadre

Quand on est dans le cadre, on correspond à une image de soi. Une image qu'on ne voit pas car l'image n'est pas un miroir. Une image qu'on envoie, une image convoitée, bénie ou qui sera déchirée, une image qui restera. Aussi, usons de ressemblance pour nous fondre dans le cadre, adoptons les tournures et les limites et l'humeur, il faudra que tout ceci respire un même air. Air coquin ? Air gracieux, air sévère, air de gloire ? Air éphémère, nous savons que le dernier cadre est rectangulaire, projection au sol. Alors cadrons avec le ciel comme le font les cinéastes quand un avion passe par hasard, profitons de cette profondeur et soyons objet d'attention dans cette infinité possible.


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