Mon écriture a trois petites têtes, la première prétend faire des histoires, le deuxième prend des images et les complète de mots, la troisième se juxtapose à des artistes. Les trois têtes n'ont pas de dents et portent un bonnet de laine en cette période.

jeudi 14 juin 2018

Ayons bonne mine - 08

"Tableau des jetons des mineurs dans la lampisterie"


"Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre". Le prisonnier d'une série télévisuelle le clame. Y croit-il ? C'est un excès qui nous incite à retenir tout numéro qui nous appartient, tout numéro auquel on appartient. Sécurité sociale, numéros de téléphone, de codes d'accès aux véhicules, ordinateurs, sites et secrets, adresses, nous voici numéros, nous voici mesurés. Le nom devient une description sommaire dont on a perdu l'étymologie ou la géographie. Les lettres sont devenues des chiffres, bases de l'informatique. Nous portons notre code d'accès, parfois le perdons et tout doit être à nouveau justifié, impossible de n'être personne, comme un personnage d'un film américain, se nommant ainsi, qui revendique alors sa liberté. "Personne". Y croit-il ?


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