Puits Couriot - L'important
compresseur d'air de la salle d'énergie
Au bal de la plongée je ne
manquais pas d'air. De plongée significative je ne faisais qu'au fond des
verres. Des fonds noirs aux dépôts ancestraux, j'en visitais les ruines, j'y
dénichais de drôles de poissons aux bulles bavardes, j'y trouvais dans quelque
vaisseau des fantômes qui me caressaient la langue et tiraient sur mes dents
pour me rappeler à leur douleur. Remontant à la surface, je sondais la plage
qui dansait de plus en plus, j'attendais la prochaine marrée haute qui venait,
bienveillante et sans attendre les lunes. Je replongeais, je connaissais les
signes de détresse et d'accompagnement, je savais qu'on me suivait, je faisais
la visite de ce monde englouti qui se mérite à la limite entre l'asphyxie et le
déséquilibre, car plus profond il fallait aller, c'est l'enjeu. Pour un jour
s'y retrouver, sombre aux yeux blancs mais avec une lanterne au front, puisque
le soleil ne descend jamais dans l'ivresse.
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