Les lettres que j'ai apprises au début de mon éducation étaient grandes et ce n'est pas ma main, c'est mon bras qui devait les dessiner. La craie allait haut et descendait bas, offrait des courbes et des liens dans la vitesse du geste. L'écriture dans l'espace était surveillée. Puis elle alla sur l'ardoise, ensuite sur le cahier et de plus en plus petites étaient figées les lettres, avec la maladresse d'une encre fuyante. Voici aujourd'hui les lettres sans taille et navigant dans les clouds, elles s'échappent, elles fabriqueront elles-mêmes des mots, des slogans, des cris, des déclarations de guerre et des paroles prétendument divines.
Photo : "Lanza rote "
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