Sous le feu des projecteurs brûle une émotion. Elle se déplace de la scène à la salle et la lumière mobile la suit. Le soleil fera ça bien plus lentement et l'émotion se perdrait dans la nuit ou serait prise et empochée par un spectateur du premier rang. Il aurait de la peine à la revendre. Le projecteur est parfois fixe et attend qu'on passe dessous pour se révéler, parfois au sol pour allumer les yeux des personnages, pour les grandir un peu. Pour balancer une énorme ombre au tableau.
("L'Hermitage d'Yvon" - 2006 - Vin sur papier ancien - Philippe FAVIER)
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