La piscine un jour est vidée et le jardin reprend son rythme des saisons. Au sol reste la trace ronde du bain des étés. Nous rangeons les grosses chaleurs dans le placard aux vacances et nous oublions vite nos rires, nos cris et nos essais de noyade ou de pêche imaginaires. Nous avions immensément soufflé dans les boudins bleus, alternativement, en trichant puisque nous avions les pompes à vélo. Nous imitions les souffles obscènes et les crevaisons inévitables. Tous se déplie, dans un an reviendra.
("L'Hermitage d'Yvon" - 2006 - Vin sur papier ancien - Philippe FAVIER)
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