Me souviens qu'on allait à la ferme aux vraies vaches. Elles étaient nues et calmes, on ne passait derrière qu'à distance. La fermière, puisque le fermer était au tracteur, lui prenait les tétines et envoyait tout ça dans la biche, puissant, bruyant, dans la biche en fer blanc. Elle nous faisait goûter dans une tasse peut-être sale ou pas. C'était chaud, écœurant et drôlement bon. Les vaches, dans l'étable, on voyait davantage le cul que la tête. Dans le pré, c'est l'inverse.
("L'Hermitage d'Yvon" - 2006 - Vin sur papier ancien - Philippe FAVIER)
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