Je pose mes doigts sur mes yeux pour ne pas être submergé par la vue de tes larmes qui ont été arrachées de toi par la chute des feuilles. Chaque année. Tu es du printemps, je suis de l'automne, je pleure aux bourgeons, je pleure aux fleurs ouvertes. Tu pleures au vert disparu. Nous irons dans les déserts pour nous rassurer, pour faire le plein d'eau salée que nous trouvions dans les aéroports, aux heures des départs. Plus d'eau salée dans les déserts... Les larmes sont moins chères dans les duty free mais il faut désormais les faire voyager dans les soutes. Nous prenons les navires.
- Martinique -
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