Mauvaises herbes.
Mauvaises
herbes. Etrangement étrangères, à les voir, herbes folles. Qu'il en vienne une
et l'espace est conquis, l'espace est pris, du sol au ciel saturé de cette
herbe mauvaise. Elle aura détruit l'indigène, aura fait sa place en nettoyant,
non, en enlevant, non, en usurpant. Et ne tient pas à partir, déjà dormant,
vive toujours et blessant quand on tente de refaire "comme avant" et
cet avant, ce temps n'est plus, on subit, on devra en tenir compte, de cette
herbe nouvelle, mauvaise mais on verra ce qu'on en fera, folle mais on saura la
comprendre et l'imiter, l'attendrir, on trouvera bien une recette pour
l'accommoder, on en fera bien tissus ou matériau de construction, on gagnera
sur cette mauvaise herbe, se rappelant parfois qu'on en est, de cette espèce
qui se propage et mange l'air et le monde.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire