Contre-jour
Tu es à
contre-jour et je ne te reconnais pas. Le soleil est plus important, il te
mange, il fait de ta chevelure un réseau d'invisibles chemins à suivre, il
efface ton sourire et le mien que je pourrais lui répondre. Tu t'avances ou
c'est moi qui vais à toi qui demeure encore inconnue, qui t'en étonnes et tu me
lance ta voix que le soleil ne parvient pas à cacher, te voici enfin. Je te dis
que je ne te voyais pas et qu'il faudrait que tu te retournes pour en savoir la
cause. Tu oses prendre mon visage dévasté. J'aurais dû, malgré la lumière, te
deviner et te nommer. Quand le soleil ne révèle pas, il efface.
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