Gamin, j’ai toujours pensé que la symétrie est belle. Un jour, mon père prit un portrait de moi, posa un calque dessus et traça des lignes horizontales et verticales. J’étais affreux. Les yeux, les oreilles, rien n’était droit, rien ne s’accrochait aux lignes. Tout tordu. Quasimodo, j’étais. La perfection, me disait-il, faut s’en éloigner, c’est que du mensonge, c’est une idée fasciste. À chaque nouveau visage que je rencontre, je pose des lignes imaginaires.

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