Les fortifications n'ont pas toujours sauvé leur ville. Certaines ne furent pas attaquées, ont attendu l'ennemi vainement. Certaines les ont éloignés, ont empêché l'intrusion d'une nouvelle chair. D'autres ont dans le temps été grappillées pour construire au-delà quand l'intérieur devenait trop étroit. La noblesse et la force de ces constructions sont souvent devenues des vides, des voies de ceinture à deux ou quatre voies selon la prétention du rempart. C'est vu d'avion qu'on lit encore les traces de la matière disparue. Les habitants perdent de vue et perdent la mémoire de cette force. Désormais, la plupart des frontières sont de pointillés. Mais on bâtit à nouveau des murs. Ils sont de béton et de fer électrifié, d'électronique qui peut tout brouiller, les machines comme les hommes. Les soldats des remparts sont alors devant un écran.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire