Le matin tôt, plus rien ne reste et rien encore n’arrive, c’est à cette heure que je tente de sortir et de m’approprier la rue. Elle ne serait faite que pour moi, j’en serais l’unique mouvement, la seule vie à bord. De larges respirations volées aux façades, mon regard incongru sur cette fente que je ne connais pas, sur cet angle qui attend que mon dos s’y appuie, sur ce sol qui croit me faire peut en imitant le cuir de mes chaussures et le son de mes pas. La rue est ma maison, je la fige quelques secondes pour ensuite la laisser au tumulte et à la course des journées.
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