La naissance est un cri. Il vient à propos ou demande un coup, un premier coup porté qui se veut bénéfique. Les autres coups n'auront pas cette attention. La naissance est aussi la vue. On sort d'une nuit dense et comprimante. L'étonnement vient alors, ne trouve pas ses mots, pas encore. Le cri peut donc se prolonger pour tenter de signifier l'immense bonheur, l'immense douleur. La suite voudra qu'on cache le cri, qu'on le remplace par un vocabulaire actuel et local de préférence. La vue sera pilotée par le regard prudent et émerveillé et recevant le monde du dehors, enfin disponible. L'étonnement, on s'en lasse, il n'est crédible que dans l'éphémère. On le cherche ailleurs, c'est-à-dire partout si l'imagination, cette autre découverte, se met en mouvement.
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