L'épée de Douaumont
Une épée dans
la terre. Profondément. Jusqu'à la garde, une épée plantée à ne plus pouvoir l'enlever,
même avec les mots magiques, même avec la main élue. La terre s'est figée, la
terre s'est comprimée. Quand ce fut la pelle, la terre voulait, elle croyait
qu'on plantait là des graines et racines, des arbres. Elle sentit l'épée,
ponctuellement et tout le corps de la terre en fut blessé. La terre crie.
Taupes et vers l'écouteraient que l'épée évita. Puis muette, la terre, tuée par
cet endroit, est couchée, ramassée, veut qu'on lui foute la paix. Qu'on me
laisse, terre, en terre.
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