Fumer tue
"Fumer
tue" et lorsque je porte la cibiche à mes lèvres, je regarde la mort en
face. C'est ensemble, c'est en groupe, c'est à l'extérieur que nous prenons la
pose, elle est comptée, elle se consume, la pause, nous voici donc. La main
gauche est à ce travail, nous chauffons notre gorge et nous avons la gloire de
ce plaisir dangereux. Dans cette perte, nous nous unissons et nous vivons
davantage et le gaz bleu dans nos poumons se resserre et nous grandit. L'instant
est précieux quand se bloque la respiration, alors nous regardons ailleurs,
devant nous probablement puis nous expirerons, plus tard, bien plus tard, nous
nous viderons, nous serons détendus, apaisés.
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