La maison
Je rêve de la
maison détruite au bord de la rivière. J'y trouve un refuge contre les endroits
où je ne veux pas être et je m'y assois, debout contre la façade aux pierres
vieillies par le poids d'une charpente usée, mon chapeau, ma prison de libertés.
Tout s'y trouve et les amis viendront quand les travaux auront commencé et
quand le printemps aura rempli les arbres et le jardin dont il faut que je
m'occupe. Loin de tout est ce repli, accessible aux chanceux comme aux fainéants.
Le soleil n'y fait pas d'ombre et les animaux y sont chez eux avant moi qui ne
possède rien. J'y donnerai festins et chants quand on y viendra, je m'y
donnerai pour quelques francs, j'y vivrai comme on meurt plus loin.
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