Mon écriture a trois petites têtes, la première prétend faire des histoires, le deuxième prend des images et les complète de mots, la troisième se juxtapose à des artistes. Les trois têtes n'ont pas de dents et portent un bonnet de laine en cette période.

samedi 28 octobre 2017

Griffes de traces



Pour une expo de Jérôme Loisy & Simon Ortner
à La Cour / St Etienne - Octobre 2017

Ceci. Un texte. Dans l'urgence d'une demande d'une contemplation. Être avec ceci, dans un espace, je suis avec ceci, dans cet espace. La main s'envoie, l'œil se retient. Une description d'une notion de paysage d'une sorte d'idée de ce qu'on en fait. Un laisser-aller retenu, je dois fabriquer les phrases ainsi, on va comprendre, on va tenir le plat de ces transparences, j'écris n'importe quoi, ça va rester, rapidement pour rester plus longtemps, on aura compris, laisser une trace, faire de cette nature un croquis, ils ont une façon de nature face à la feuille qui représente, je suis soudain un romantique, non, je suis le geste de l'expression d'une évocation. Ne range pas ton regard, attend, ça saute aux yeux. Là, tu reconnais ? Je ne parle pas de ressemblance, nous sommes dans la trace du vol des insectes, nous sommes dans le pointillé de la limite de ces arbres faisant forêt pour les reliefs de monts d'une hypothèse d'horizon. Longue phrase ? La main prend l'horizon et le courbe. La mer aussi sait faire ceci. Ce monde est grand. Mais voyons plus loin la table d'orientation, voyons plus loin qu'elle. La table est figée, ce qui est représenté vibre encore et sans cesse, il faut deviner, oui, crois-moi peut-être. Tu trouves que ça va trop vite quand je danse ? On ne remplit pas une page pour rien, on ne raye pas une surface par de la matière pour faire silence. Le cri du papillon, la rage des bâtisses au milieu des champs, ce qu'il en reste ensuite, des gestes de couleurs sur des surfaces offertes. Moi, devant. Finissant le texte.

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