"Au fond, pause sur le
pouce"
Chacun caresse ce qu'il veut.
Chacun caresse ce qu'il peut. Certaines mains sont des poings. D'autres sont
pleines de doigts, de musiques, ça sert à boire ou à cogner, les mains, dans
les poches à attendre, dans les airs à saluer, les voici communiquant, riant ou
pleurant, savourant le doux, testant les froids, les pointus, le feu, les
mains, toutes, gauche et droite réunies, se mêlent aux objets, tiennent ou
échappent. Parlent aussi, signent, se signent, offrent aux dieux les gestes
convenus, offrent aux révoltes les marques de colère et leurs solutions, les
voici aussi qui travaillent, les mains, qui offrent à la bouche, qui donnent à
l'autre main étrange ou étrangère. Aussi qui calculent, qui laissent les armes
pousser, ongles, qui laissent les veines gonfler, vieillesse, qui se perdent en
phalanges dans une machine, qui se cherchent dans un faisceau de lumière pour
donner les possibles formes, un lapin, un coq, un cœur, l'oiseau volant, tout
un monde métamorphosé, les mains.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire