Disons les choses sans
en garder de l'importance, l'esprit de l'escalier n'est pas un endroit de
chute. C'est bien après qu'on réalise ce qu'on aurait pu fabriquer dans l'instant,
c'est bien après qu'on tombe sur un souvenir et qu'on se sent ridicule. Ce n'est
pas une chute, c'est juste un constat, il faut s'en séparer aussitôt. Possédons
des regrets bien identifiés, il est alors aisé de leur ficher un bon coup de
goulot quand ils reviennent. N'ayons pas ces regrets qui glissent comme anguille
entre deux ruisseaux. Au mieux, contentons-nous du présent, c'est le présent
qui a raison, c'est le présent qui est l'outil de nos mouvements. Et
taisons-nous, souvent, taisons-nous.
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