J'ai sur mon violon
l'écorce de Bach et les fruits de Bartók, des mouvements d'Espagne en fête et
les trajets de peuples qui fuient, c'est léger, c'est fragile, ça mime des
couleurs aux chagrins de nos rires. Mes doigts s'en imprègnent et mon cou vibre
et maintient, mon buste se raidit pour tout chalouper dans l'air qui est un nuage
qui vient de la mer, ça danse, dedans, dehors, ça raconte les histoires
oubliées dont restent le rythme ou juste l'idée d'un bourdon et les va-et-vient
de mon bras facilitent l'accès aux mémoires faites et futures, je ferme les
yeux puis les ouvre et tout a changé.
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