Mon écriture a trois petites têtes, la première prétend faire des histoires, le deuxième prend des images et les complète de mots, la troisième se juxtapose à des artistes. Les trois têtes n'ont pas de dents et portent un bonnet de laine en cette période.

mercredi 26 février 2020

La Bonnannée - 34


J'ai sur mon violon l'écorce de Bach et les fruits de Bartók, des mouvements d'Espagne en fête et les trajets de peuples qui fuient, c'est léger, c'est fragile, ça mime des couleurs aux chagrins de nos rires. Mes doigts s'en imprègnent et mon cou vibre et maintient, mon buste se raidit pour tout chalouper dans l'air qui est un nuage qui vient de la mer, ça danse, dedans, dehors, ça raconte les histoires oubliées dont restent le rythme ou juste l'idée d'un bourdon et les va-et-vient de mon bras facilitent l'accès aux mémoires faites et futures, je ferme les yeux puis les ouvre et tout a changé.


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