On va trop loin, on a manqué de mesure, on disparaît. On voulait rester en place et se prolonger, on veut que sa trace continue mais la bave de l'escargot n'est rien sans la bête, elle n'ira pas plus loin. Alors on invente des histoires qui seront dites ensuite, on fabrique des souvenirs palpables, via la peinture, le disque, la photographie, le cinéma puis tous des messages fragiles qui hantent les clouds éphémères. On voudrait avoir dessiné un nouveau cheval qui sera trouvé dans dix-mille ans avec une trace de sa main, on veut par un outil graver le temps. On ne laisse pas d'ombre. Et qui voudrait la lire ?
Matt Dillon
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