Mon écriture a trois petites têtes, la première prétend faire des histoires, le deuxième prend des images et les complète de mots, la troisième se juxtapose à des artistes. Les trois têtes n'ont pas de dents et portent un bonnet de laine en cette période.

jeudi 4 juin 2015

Texte pour Manu Chandès


Pour une exposition à St Etienne - Octobre 2014

Comme un vitrail

A dos de nuage, nous observons la Terre qui nous tient. Ça tangue, il faut bien quelques inconvénients pour que l'observation soit sérieuse. L'eau le feu la terre et l'eau déjà citée, et l'air. Bleu rouge vert bleu déjà cité, et jaune. Ce prisme peut être un vitrail d'un temple d'un espace, engendré par notre regard. Prudence. Autour et dedans, le soleil : rouge, vert et jaune rélévés par le bleu, par le diamant ou par quelque verroterie moins onéreuse. De cette tour d'ivoire, notre préoccupation est  bien une simple  question : "Que dois-je regarder?" Puis, "Que dois-je garder ?" L'illusion ? Ah, mieux, la beauté des choses ? Ou plus généreusement le vivant ? Nous ajoutons, ce qui est vivant en cet instant ? Et qui peut inépuisablement mourir. Ça tangue, ce nuage est changeant, nous en ignorons la forme actuelle puisque le seul élément que nous ne pouvons pas voir est celui-ci même qui nous porte. Prudence donc, accrochons-nous à nos certitudes et préjugés si notre lecture peut être floue de tout ce mouvement, de ces cataclysmes sur lesquels nous bâtissons.

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